Commentaire du Fonds Triasima actions canadiennes – T2 2022

2022-07-15

L’économie

L’influence de la COVID-19 sur l'activité économique est désormais négligeable sauf en Chine, récemment, en raison de fermetures liées à leur politique de zéro COVID.

L'inflation a encore augmenté dans les pays avancés, surprenant la plupart des observateurs. L'une des principales raisons est l'accroissement de la richesse des ménages au cours des deux dernières années qui a mené à une forte augmentation des achats de biens. Les autres causes incluent le resserrement du marché du travail et les perturbations dans la chaîne d'approvisionnement. 

Les banques centrales ont maintenu leurs politiques monétaires expansionnistes trop longtemps et doivent maintenant procéder à un rattrapage en relevant considérablement les taux d'intérêt à court terme. Les taux à moyen et long terme ont également continué de grimper au cours du trimestre.

La guerre en Ukraine se poursuit, limitant l'offre et augmentant l'inflation pour l'énergie en Europe et pour les denrées alimentaires en général.

La croissance ralentit dans la plupart des pays en raison des répercussions de l'inflation et de la baisse du revenu réel disponible. Certains pays avancés ont commencé à montrer des signes de récession à la fin de ce trimestre.

Le marché des actions canadiennes

L'indice composé S&P/TSX a chuté de 13,2 % ce trimestre.

La faiblesse a été généralisée, tous les secteurs affichant un rendement négatif. Les principales causes sont l'inflation élevée et la hausse des taux d'intérêt qui font craindre une baisse des bénéfices. La chute du marché jusqu'à présent n'est due qu'à une compression des multiples de bénéfices, puisque les estimations de bénéfices pour 2022 sont toujours en hausse. 

Les pires secteurs ont été les technologies de l'information (-31 %), en raison de la hausse des taux qui réduit les valorisations élevées des entreprises de croissance, et la santé (-50 %), où les producteurs de cannabis se sont effondrés à cause d'une demande décevante. Les meilleurs secteurs ont été l'énergie (-2 %), maintenu par les prix élevés du pétrole et du gaz naturel, et les services publics (-4 %) grâce à ses titres défensifs.

Le Fonds

Le Fonds Triasima actions canadiennes a chuté de 12,4 % ce trimestre.

La répartition sectorielle a contribué positivement au rendement relatif, tandis que la sélection de titres a globalement été neutre. La sous-pondération des secteurs des technologies de l'information et des soins de santé a ajouté de la valeur.  La sélection de titres a été positive dans le secteur de l'énergie, mais a eu un impact négatif dans celui des matériaux.

Le tableau suivant présente les titres ayant eu le plus grand impact sur le rendement relatif :

Impact positif

Impact négatif

Shopify inc.*

Nuvei corp.

Tourmaline Oil corp.

Lithium Americas corp.

Loblaw Cos ltée

Enbridge inc.*

Cenovus Energy inc.

First Quantum Minerals ltée

Imperial Oil ltée

Finning International inc.

* Shopify et Enbridge étaient sous-pondérés.

Ce trimestre, le portefeuille a été orienté vers des titres défensifs plutôt que cycliques. L’allocation aux secteurs des matériaux, de l'industrie et de l'immobilier a été réduite, tandis que celle aux secteurs de la consommation de base, des services de communication et des services publics a été augmentée.

L’Approche des trois piliers MC

Sur le plan quantitatif, le Fonds affiche maintenant un coefficient bêta, des paramètres de risque, d'évaluation et de rentabilité similaires au marché. Les paramètres des attentes et la croissance des revenus et des profits sont légèrement meilleurs.

La tendance du marché des actions canadiennes a fléchi ce trimestre. Les facteurs défensifs tels que la valeur, les dividendes et la rentabilité ont surpassé ceux plus spéculatifs de croissance, de variabilité des profits et de volatilité.

La détérioration du contexte fondamental des actions canadiennes s'est poursuivie en raison de l'inflation élevée et de la hausse des taux d'intérêt. Le ralentissement de l'économie et des bénéfices attendus des sociétés inférieurs laissent présager de mauvaises perspectives à court terme et pour 2022.